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Choses à Savoir CERVEAU

Podcast Choses à Savoir CERVEAU
Choses à Savoir
Pour tout comprendre, jour après jour, sur le fonctionnement du cerveau. Textes de Christophe Rodo, neuroscientifique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/priv...

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5 de 723
  • Un organisme peut-il apprendre sans neurones ?
    Le Physarum polycephalum, surnommé "le blob", est un organisme unicellulaire fascinant dépourvu de système nerveux. Malgré cette absence de neurones, il a démontré des capacités d’apprentissage, remettant en question les idées traditionnelles sur la nécessité d’un cerveau ou d’un système nerveux complexe pour acquérir et transmettre des informations. Une étude majeure publiée le 27 avril 2016 dans la revue Proceedings of the Royal Society B a mis en évidence cette capacité d’apprentissage chez le blob. Les chercheurs ont montré que le blob pouvait s’habituer à une substance répulsive mais inoffensive, comme le sel. Au départ, lorsqu'il rencontrait du sel sur son chemin, le blob modifiait son comportement pour l’éviter. Cependant, après une exposition répétée, il cessait de réagir, indiquant qu'il avait appris que le sel ne présentait aucun danger. Ce qui rend cette découverte encore plus impressionnante est la capacité du blob à transmettre cet apprentissage. Lorsqu’un blob "éduqué" fusionne avec un congénère naïf, il lui transfère ses connaissances. Le blob non exposé au sel auparavant adopte immédiatement le comportement appris, comme s'il avait lui-même traversé l'expérience. Ce mécanisme de transmission rappelle des formes rudimentaires de mémoire partagée, bien qu’il n’implique ni neurones ni synapses. Les implications de cette recherche sont vastes. Elle remet en cause l’idée que l’apprentissage et la mémoire sont des processus exclusivement neuronaux. Au lieu de cela, ces capacités pourraient reposer sur des mécanismes biochimiques ou physiques au niveau cellulaire. Par exemple, les chercheurs suggèrent que les modifications dans la composition chimique ou la structure interne du cytoplasme du blob pourraient jouer un rôle dans cet apprentissage. En outre, cette étude élargit notre compréhension des comportements intelligents dans le monde vivant. Elle souligne que l’intelligence n’est pas l’apanage des organismes multicellulaires complexes et qu’elle peut émerger sous des formes surprenantes, même chez des organismes unicellulaires. En conclusion, le blob, avec sa capacité d’apprentissage et de transmission, nous invite à repenser les bases de l’intelligence et à explorer de nouvelles voies pour comprendre comment la vie, même sous ses formes les plus simples, peut traiter et transmettre des informations de manière innovante et efficace. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:07
  • A quoi servirait un “robinet” à dopamine ?
    Le concept de "robinet" de dopamine représente une avancée majeure dans le traitement de la maladie de Parkinson, une pathologie neurodégénérative marquée par la destruction des neurones dopaminergiques. Ce déficit en dopamine, un neurotransmetteur essentiel pour le contrôle des mouvements, entraîne les symptômes moteurs caractéristiques de la maladie, tels que les tremblements, la rigidité et la lenteur des mouvements.Une start-up lilloise, en collaboration avec le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lille, a récemment lancé un essai clinique innovant pour tester une nouvelle méthode d’administration de dopamine directement dans le cerveau. Ce dispositif, surnommé "robinet" de dopamine, consiste en un implant qui délivre de manière précise et contrôlée une solution dopaminergique dans les zones cérébrales affectées, comme le striatum. Contrairement aux traitements classiques par voie orale, souvent limités par une absorption fluctuante et des effets secondaires, cette approche vise à fournir une stimulation dopaminergique continue, en imitant le fonctionnement naturel du cerveau.Le principal avantage de cette technologie est sa capacité à contourner les barrières biologiques, notamment la barrière hémato-encéphalique, qui limite l’efficacité des médicaments conventionnels. En délivrant directement la dopamine au niveau des circuits neuronaux impliqués, le "robinet" promet de réduire les fluctuations motrices, appelées "on-off", que rencontrent souvent les patients sous traitements oraux prolongés. Ces fluctuations, caractérisées par des alternances imprévisibles entre périodes de mobilité et d’immobilité, constituent un défi majeur dans la gestion de la maladie.Cet essai clinique représente un tournant pour les patients atteints de Parkinson, en particulier ceux pour qui les traitements actuels ne suffisent plus. Outre son potentiel thérapeutique, le dispositif pourrait améliorer significativement leur qualité de vie, en offrant une gestion plus stable des symptômes et en limitant les effets indésirables.Cependant, des défis demeurent. L’implantation d’un tel dispositif est invasive et nécessite une évaluation rigoureuse des risques et des bénéfices. De plus, des études à long terme seront nécessaires pour confirmer l’efficacité et la sécurité de cette approche.En conclusion, le "robinet" de dopamine constitue une innovation prometteuse dans la lutte contre la maladie de Parkinson. S’il s’avère concluant, ce traitement pourrait révolutionner la prise en charge de cette pathologie et redonner espoir à des millions de patients dans le monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:09
  • Quelle est l’influence de l’IA sur la taille du cerveau ?
    L’influence de l’intelligence artificielle (IA) sur la taille du cerveau humain est un sujet émergent et complexe. En tant que technologie, l'IA ne modifie pas directement la taille physique du cerveau humain, mais son utilisation croissante soulève des questions sur l'évolution de nos capacités cognitives et leur impact sur le cerveau. Une étude clé publiée en 2021 dans *Nature Communications* par Kodipelli et al. a exploré les effets de la délégation cognitive à l'IA sur le développement neuronal. Les chercheurs ont examiné l’interaction entre les tâches déléguées à des algorithmes d’IA et l’activité cérébrale associée à des compétences spécifiques comme la mémoire et la prise de décision. Ils ont conclu que l’usage intensif de l'IA pour simplifier des tâches complexes, telles que la navigation ou la planification, pourrait réduire l’activité dans certaines régions du cerveau à long terme, comme le cortex préfrontal. Le cerveau humain fonctionne selon un principe d’efficacité adaptative. Lorsque des outils technologiques remplacent certaines fonctions cognitives, le cerveau tend à investir moins d’énergie dans ces domaines, ce qui peut théoriquement entraîner une réduction de la densité neuronale dans les régions concernées. Ce phénomène rappelle les transformations historiques liées à l’invention de l’écriture et à la démocratisation de la lecture, qui ont modifié la manière dont l’information est mémorisée et traitée. Cependant, l’étude met également en lumière des effets positifs. L’IA peut libérer des ressources cognitives pour des activités de haut niveau, comme la créativité et l’analyse critique. Ces stimulations favorisent l’activité dans d’autres zones cérébrales, comme le cortex associatif. Cela montre que l’impact de l’IA n’est pas uniforme : il dépend de la manière dont elle est intégrée dans nos vies. Quant à la taille physique du cerveau, l’évolution humaine a montré que celle-ci ne dépend pas uniquement des technologies utilisées. Les pressions environnementales, la nutrition et d’autres facteurs jouent également un rôle central. Ainsi, il est peu probable que l’IA provoque une modification significative de la taille du cerveau humain à court terme. En conclusion, bien que l’IA influence nos fonctions cognitives et nos habitudes, son impact direct sur la taille du cerveau reste hypothétique et nécessite davantage d’études longitudinales pour être pleinement compris. L’essentiel réside dans une utilisation équilibrée de l’IA, où elle complète nos capacités sans les remplacer totalement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:13
  • Les hommes et les femmes réagissent-ils au stress de la même façon ?
    L’anxiété est en moyenne plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, pourtant une telle différence n’est pas présente chez les jeunes filles et jeunes garçons avant l’âge de la puberté. Or il est assez bien établi que durant la puberté, les hormones libérées par les testicules et les ovaires semblent avoir un impact sur la structure et le fonctionnement du cerveau. Et si cette différence dans la prévalence des troubles anxieux chez les deux sexes était liée à l’effet de la puberté sur les réponses du cerveau face au stress ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:25
  • Tous les nombres sont-ils traités de la même façon ?
    Lorsqu’il faut estimer le nombre d’objets dans une boîte ou de personnes dans une pièce, il semblerait que nous ne soyons pas aussi performants s’il y peu d’éléments ou s’il y en a bien plus. Alors que pour les petits chiffres, nous semblons assez précis, lorsque le nombre devient plus grand, les erreurs semblent plus fréquentes. Pour expliquer ce curieux phénomène, deux hypothèses ont été proposées. Pour certains chercheurs et chercheuses, au niveau cérébral, il pourrait exister deux méthodes différentes du traitement des quantités : une méthode précise pour les petites quantités et un mécanisme d’estimation plus globale pour un plus grand nombre de choses. A l’inverse, pour d’autres scientifiques, il se pourrait que notre cerveau ne fasse jamais réellement de dénombrement précis, mais procède toujours à une estimation globale. Ce qui ferait que nos performances sont meilleures pour l’estimation des petites quantités viendrait seulement du fait que le taux d'erreur pour un petit nombre de choses soit si faible qu'il passerait quasiment inaperçu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:51

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